A propos de Claude GILLI

BIOGRAPHIE


Claude Gilli est un artiste phare de l’école de Nice qui a considérablement participé à l’affirmation du 

pop art français. Né à Nice en 1938, il entre à l’école des Arts Décoratifs de Nice en 1955. Entre 1957 et 1959, lors de ses premières expositions à la Galerie de Longchamp, il se lie d’amitié avec Albert Chubac, Martial Raysse, puis Ben lors de l’inauguration du « Laboratoire 32 » de ce dernier.


En 1962, la nuit de la Saint-Sylvestre, il brûle la quasi-totalité de ses œuvres de jeunesse. Il fait la connaissance d’Arman, César, Farhi et Venet avant de rencontrer Robert Malaval . Il  présente de nombreuses expositions, notamment à Venise puis à Paris, chez Yvon Lambert après avoir obtenu le Prix Lefranc en 1966. L’année suivante il participe à l’exposition « 12 Super-Réalistes » à Venise chez Del Leone où il découvre les travaux des « pop » américains, Lichtenstein, Warhol et Wesselmann. Puis en 1968 il travaille le plexiglas avant de commencer une série de peinture « aux escargots ».


En 1976, installé dans un atelier parisien, il participe à de nombreuses expositions internationales dont une dédiée à « l’école de Nice » au Centre Georges Pompidou. En 1981 une rétrospective lui est consacrée au Musée de Nice, et plusieurs catalogues sont publiés sous la plume de Pierre Restany. Il réalise aussi une sculpture monumentale en acier  peint pour le Palais des Congrès de la ville de Nice;une coulée de trois couleurs s'intitulant"La couleur se déversant sur le pauvre monde"


La sclérose en plaques dont il est alors atteint depuis plus de 10 ans fini par le rattraper et l’oblige, dès lors à se déplacer en fauteuil roulant. Il se met à travailler d’arrache-pied, adoptant le principe de l’atelier d’artiste comme César. En 1985, il développe un travail sur le fer découpé, notamment pour des pièces d’extérieur et des sculptures monumentales exposées au Centre d’Art Contemporain de Rouen (1990) et à la Galerie Jousse & Seguin (1991). Trois autres rétrospectives seront présentées, en 1999 au MAMAC de Nice, avec la publication d’un catalogue qui présente l’ensemble de son travail ; en 2003, à la Villa Tamaris, puis en 2004 au Musée des Beaux-Arts de Bordeaux.








En 2005, Constance Ryder réalise un documentaire long-métrage sur son travail diffusé sur TV5 Monde intitulé

"Sur les traces de Claude Gilli".


En 2010 il est nommé au titre de commandeur des arts et des lettres par Frédéric Miterrand alors ministre de la culture.

En 2012 ,lors du vernissage de son exposition à la galerie Ferrero, à Nice, Christian Estrosi lui remettra sa médaille.


En 2012 ,il réalise une sculpure  monumentale en acier corten de 12 m de long et 5 m de large pour la fondation

Al Maaden à Marrakech au pied de l'Atlas.


Le 28 juin 2015 Claude Gilli décède à Nice, à l’âge de 77 ans. 


En 2017 il participe à titre posthume à l'exposition collective sur l'Ecole de Nice au Mamac qui  partira par la suite à Hong Kong.




« Mes sculptures sont toutes des fragments des paysages de ma jeunesse, des souvenirs de ces pins parasols qui peuplent, à certains endroits le paysage Niçois, et plus généralement les paysages méditerranéens. Elles sont les ombres, les silhouettes, des arbres de ces paysages ; une image qui symbolise ces lieux, comme une mémoire.





Faire une sculpture pour Al-Maaden a donc été pour moi un bonheur, celui de faire surgir du passé, dans cet environnement balayé par le temps et par le vent, la mémoire d’un paysage, imaginaire, mais pourquoi pas, tel qu’il aurait été… Ce paysage pourrait être un vestige pétrifié de la nature, anciennement présente dans ce lieu, et mise à jour, telle une découverte archéologique, par les bâtisseurs du golf.





Pour la première fois, je regarde une de mes sculptures, avec le sentiment de n’avoir rien inventé, seulement reproduit de mémoire, une image du passé, un fragment du paysage qui pourrait appartenir à l’histoire d’Al-Maaden. »



Claude GILLI, texte écrit pour 

Forêt d’Arbres 

(acier peint, H. 350 x L. 850 x l. 320 cm), son oeuvre inaugurée à Al-Maaden, mars 2012.


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